La réalité des chiffres

on mardi 9 décembre 2008


Le 23 octobre dernier, le Conseil municipal a adopté le budget supplémentaire de l’année 2008.

Ce dernier est un ajustement du budget primitif voté en avril dernier. La période écoulée a été marquée par la hausse des carburants, des combustibles, de l’électricité et des travaux de bâtiment. Ce climat économique défavorable s’est également traduit par une aggravation de la charge financière de la commune de 35.000e en raison de prêts négociés antérieurement à taux variable.

Des économies ont été réalisées sur le budget du personnel à raison de 116.000e et sur les indemnités d’élus à hauteur de 22.000e (par rapport au budget primitif 2008 ayant repris le montant des indemnités de la précédente municipalité).

Les modifications apportées dans le budget supplémentaire entraînent une diminution de 1.822.819,47e due, pour l’essentiel, au retrait de l’opération de construction du vélodrome, retrait partiel puisque est maintenue le financement des études déjà réalisées.

Pour les recettes, sont retirés les produits de vente immobilière tels que le Gros Buisson, opération qui ne sera pas réalisée d’ici la fin de l’année. En parallèle, le montant des emprunts est diminué de 1.200.000e. Demeure inscrit 1.000.000e que l’on va essayer de ne pas réaliser, mais cela va nous contraindre à une gestion particulièrement tendue de la trésorerie jusqu’à la fin de l’année. Il faut souligner que le produit de l’augmentation de la fiscalité locale a rapporté 225.000e dont le montant a été affecté au SIFICES (syndicat qui gère les équipements sportifs) puisque la participation communale à ce syndicat a augmenté de 228.000e en raison des nouvelles charges de fonctionnement.

La situation financière est grave. Il me semble que certains n’ont pas pris la mesure cette situation. L’ancienne municipalité a mené une politique d’investissement très active dont la qualité n’est pas remise en cause : médiathèque, marché, complexe sportif, cinéma.

Néanmoins cela a un prix !

La dette est élevée, à 11.000.000e (soit 1.700e par habitant alors que la moyenne nationale est de 800e). De nouvelles charges de fonctionnement sont induites par les nouveaux équipements alors que les charges de personnel sont importantes (55% au lieu de 52%).

Les subventions aux associations (sans compter les charges indirectes, locaux, fluides) sont aussi considérables (le double par habitant par rapport à la moyenne d’une commune de même taille).

Un budget communal, pour fonctionner normalement, doit présenter une capacité d’autofinancement suffisante pour assurer le remboursement du capital de la dette (qui sert à financer les investissements). Or l’autofinancement dégagé pour 2008 est de 118.000e alors que le montant du capital à rembourser est de 833.000e, soit un déficit de 700.000e environ. Ce résultat négatif se traduit par un manque de 700.000e sur le budget de fonctionnement dont le montant est d’environ 7.570.000e. Dans la situation actuelle, il faut 93 ans pour rembourser la dette avec ce seul autofinancement, alors qu’avec une situation financière saine, cette durée devrait être de 12 ans. Normalement, le budget devrait donc dégager une marge d’autofinancement de 917.000e.

Cette situation financière est très grave et les marges de manœuvre extrêmement étroites. Le budget 2009 devra traduire la volonté d’une gestion extrêmement maîtrisée et économe à laquelle chacun devra contribuer.

Le maire, Patrick Moquay.